Expo James Bond : les interviews
Le Club ne pouvait pas laisser passer une telle occasion ! Avant que l’exposition James Bond n’ouvre ses portes au grand public, le Club a pu obtenir une visite uniquement dédiée au Club et à ses membres, pour permettre aux fans de prendre leur temps pour savourer toutes les pépites bondiennes contenues dans l’exposition.
Cliquez ici pour voir le reportage de Jessy Conjat : https://www.youtube.com/watch?v=Hyri7-Ac2L4
Plus de deux heures pour déambuler en avant-première au milieu des Aston Martin, gadgets, et autres costumes : le rêve pour la plupart des fans présents, et surtout l’occasion de discuter entre passionnés des moins détails de la saga ! Anciens et nouveaux fans ont partagés les souvenirs, les passions, et ont pu s’émerveiller devant les reliques bondiennes, comme les premières éditions de Ian Fleming, le Smoking de Sean Connery, ou les costumes les plus récents de la Fete des morts mexicaine de Spectre.
Pour pimenter la visite, le Club a pu faire l’exposition avec le directeur des cascades Rémy Julienne et le spécialiste français du Free running, Sébastien Foucan : deux générations de cascadeurs qui ont partagé leur science et leur souvenir. Le Club les remercie chaudement pour leur disponibilité, leur enthousiasme et leur passion !
Le Club vous prépare les interviews vidéos et le compte rendu dans Le Bond. Mais voici en avant première quelques confidences des créateurs de la saga.
Les fans ont ensuite pu prolonger la visite, les étoiles dans les yeux, autour d’un bon repas au restaurant. Rendez vous a été pris pour le prochain évènement du Club. Trois mots et une date : Anet, Opération Tonnerre, 19 & 20 novembre.
James Bond will return !
Rémy Julienne
Le défi à l’époque était de faire les meilleures cascades possibles pour le public, avec tous les moyens techniques à disposition et sans les effets spéciaux que l’on a aujourd’hui.
Il ne s’agissait pas que de coordonner des cascades. Quelque soit le talent de l’équipe, il y a certaines cascades pour lesquelles il faut absolument avoir un cascadeur qui a beaucoup d’expérience. Dans Dangereusement Vôtre, la production ne voulait pas me laisser conduire la Renault 11 qui devait se faire décapiter par une barrière, mais j’ai insisté. Et j’ai bien fait ! Il fallait faire un virage très délicat une fois la voiture passée sous la barrière. Mais au moment où le toit était arraché, les essuies-glaces se sont mis en marche et ont commencé à ensanglanter mes doigts sur le volant. Pas l’occasion de perdre les pédales, ou c’était l’accident assuré.
Sébastien Foucan
Je faisais du Free running depuis déjà longtemps, mais c’était ma première expérience au sein d’un tournage. Cela demande d’être conscient des caméras, et de faire confiance à l’équipe qui t’encadre. Il faut aussi exagérer beaucoup de mouvements. A un moment, Mollaka doit avoir l’air essoufflé, et il faut énormément respirer pour que ça transparaisse à l’écran, au risque d’avoir un excès d’oxygène au cerveau.
Les hauteurs du tournage n’ont également rien à voir avec les hauteurs que je pratique en région parisienne. Quand j’ai aperçu les grues en arrivant sur le lieu du tournage, je me suis dis « Bon sang, c’est haut ! » et j’ai commencé à voir comment préparer la séquence étage par étage. Au 3e jour sur place, nous étions déjà au sommet.
Jany Temime
Nous avons aussi croisé Jany Temime, qui s’occupe des costumes des James Bond (et des Harry Potter) depuis Skyfall, qui a pu nous parler de son travail sur SPECTRE.
Dans une scène, Bond devait porter un smoking blanc et Daniel Craig a improvisé et mis un œillet sur le revers de sa veste. J’étais horrifiée. Exposé à la chaleur des projecteurs, un œillet dépérit en cinq minutes. Je ne me voyais dire à Sam [Mendes] d’interrompre le tournage pour que j’aille faire acheter 500 œillets pour la journée ! Alors j’ai demandé à mon assistante d’aller chercher un œillet en plastique mais j’avais la trouille de la réaction de Daniel [Craig]. Daniel est un type adorable mais il est un peu « actor’s studio » et j’avais peur qu’il s’aperçoive que l’œillet était faux, qu’il ne sente pas la scène et qu’il dise qu’il ne peut la jouer. Heureusement, il a été très pro et il a joué le jeu. »
Photos : Jessy Conjat. Reportage : Yvain Bon et Commander James Bond France