2008 – Roger Moore à Paris
Moment fort de la promotion de son ouvrage : Roger Moore a été convié sur le célèbre divan rouge de l’émission de Michel Drucker,“Vivement Dimanche”. Surprises, rires et émotions au programme, lors de cet enregistrement épique auquel ont assisté de nombreux adhérents du club.
Pierre FABRY
Sous une noria de projecteurs et dans un ordonnancement réglé, nous avons pris place sur le plateau minuscule qui berce le dimanche après-midi de millions de Français. Sous la chaleur étouffante des projecteurs, au rythme des séquences et des projections, soumis aux contraintes et à l’immobilité, durant plus de sept heures, nous avons attendu, livrés au bon vouloir de la production.
En dépit de traducteurs (très) défaillants et d’assistants de Michel Drucker qui n’ont visiblement aucune culture cinématographique (Certains l’aiment chaud est devenu Certains l’aiment chaude ; les producteurs de la saga se sont mués en Cubby et Broccoli ; le James Bond Theme fut mis au crédit de Lalo Schiffrin… ! Si, si !), l’après-midi fut cinéphilique et bondienne. Durant sept heures, quel bonheur et quel parterre ! Autour de Roger Moore, de grandes dames du septième art qui toutes l’ont côtoyé sur les plateaux
du petit ou du grand écran : Alexandra Stewart, Mylène Demongeot, Petula Clark, Claudia Cardinale… Il fut bien-sûr très largement question de 007, dont Roger est fier. Ursula Andress herself vînt rendre hommage au mythe et aux Bondgirls, tandis que le grand Michael Lonsdale de sa voix douce narrait les meilleurs moments de Moonraker ! Tous deux louèrent un tournage luxueux et confortable, ainsi que l’humanité de Richard Kiel. Roger et “ Hugo Drax ” ne s’étaient pas revus depuis 1979 !
Nous apprîmes même de la bouche de Claude Lelouch, présent pour promouvoir son ouvrage autobiographique, qu’il faillit réaliser un James Bond en 1966, mais renonça in fine face au trop lourd cahier des charges ! Agrémentée de reportages (interviews poignants ou drôles de Tony Curtis, Daniel Craig…), de documents passés, de photos rares (merci Marie-France !), l’émission est dense. Il y eu bien-sûr en fin, la partie promotion de Quantum of Solace mais surtout, à travers un témoignage d’archives poignant de la grande Audrey Hepburn, enregistré quelques mois avant sa mort, il fut question de l’UNICEF, de l’engagement passionné, total de Roger Moore à la cause des enfants souffrants.
Égal à lui-même, notre parrain Roger unanimement loué, tout en humour, en élégance et autodérision, en dépit de ses 81 printemps et de la longueur de l’épreuve, semblait tout à son plaisir de retrouver de vieux amis. Michel Drucker, sympathique et professionnel en diable assure les transitions, relance l’intérêt du public et des invités comme personne, se pliant sans mot dire aux aléas de la technique et de son réalisateur. 400 émissions quand même ! Par delà ce décorum inhabituel, et auquel on prend vite goût, pour nous, fans et amis, une occasion supplémentaire de partager ensemble un moment bondien unique. Nos retrouvailles ? Ce ne fut pas le moindre des bonheurs de cette après midi, de l’autre côté du miroir.
D’un Commander l’autre…
Première étape de son périple français. Mardi 28 Octobre, sous les ors de la République, Roger Moore a été élevé au rang de Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres par Christine Albanel, Ministre de la Culture. Après la cérémonie, Roger Moore a reçu ses invités dans un salon particulier du Ministère. Ainsi, il a pu retrouver Blanche Ravalec (Dolly dans Moonraker) et se remémorer quelques bons souvenirs autour d’une coupe de champagne. A l’issue de cette semaine en France, Roger Moore poursuit sa tournée aux Etats-Unis, notamment à New-York, puis en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Scandinavie et en Irlande. Déjà un succès colossal en Grande-Bretagne, son roman est d’ores-et-déjà en cours de traduction dans huit pays. Beaucoup d’autres vont suivre… Bondien, isn’t it ?